Programme des séminaires organisés par l'équipe CLLE ERSSàB en 2012/2013

 

22/10, MSHA, salle 2 (1er étage):

Takaaki Shochi, CLLE-ERSSAB: "Evaluation des compétences des affects sociaux à travers les processus cognitifs d'apprentissage et d'acquisition"


Résumé: Les affects sociaux tels que la politesse ou la séduction, sont exprimés pendant la communication entre les hommes ou homme-machine dans une situation en face à face, à travers les choix lexicaux, le comportement facial et corporel et les variations prosodiques.
Les choix stratégiques de cette expressivité dans l'interaction sont des faits de langue et de culture. Par conséquent, ces expressions socio-culturelles peuvent être différentes d'une culture à une autre. C'est pourquoi, comme toutes les constructions sociales complexes, ces stratégies communicationnelles doivent être acquises pendant l'enfance dans un environnement de l'individu. Il en est de même pour l'apprentissage d'une nouvelle langue étrangère ; comme une partie des stratégies expressives sont spécifiques à une langue donnée, elles doivent être apprises par les apprenants de langue étrangère.
Dans ce séminaire, T. Shochi (CLLE-ERSSàB) focalise principalement sur les aspects prosodiques des affects sociaux, et la façon dont leurs processus d'acquisition et d'apprentissage peuvent suivre des parcours différents. Plus précisément, il a effectué des études préliminaires de tests perceptifs sur le changement cognitif à différentes étapes développementales, et sur la variation de comportement perceptif de différents groupes d'apprenants de langue étrangère. Les résultats montrent que les différences principales du comportement perceptif des apprenants par rapport aux natifs sont liées aux interférences d'expression en langue native des apprenants. Les stratégies expressives de la langue native correspondent partiellement à celles en langue-cible. Les résultats des études développementales démontrent que les déficits manifestés par les jeunes enfants sont principalement liés à leur faible compétence de perception et décodage des contextes socio-culturels complexes et leur comportement.

 

19/11, MSHA, salle 2 (1er étage):

Jean-Michel Fortis, UMR 7597 : "Histoire des Théories Linguistiques", Université Paris Diderot, "Vers une histoire de la linguistique cognitive américaine"

 

Résumé: Cet exposé tente de décrire la naissance du conglomérat théorique que constitue la linguistique cognitive américaine. Le mouvement est né dans les années 1970, à une époque d'hégémonie générativiste. Il s'est constitué en partie en opposition à la grammaire générative dite parfois “non-abstraite”.

Cette rupture a été dans une large mesure préparée au sein de la sémantique générative, qui avait déjà réorienté certains linguistes vers des considérations sémantiques et pragmatiques. Les raisons de l’avènement de la sémantique générative et sa contribution à la linguistique cognitive sont analysées dans la première partie. Le cas de Langacker est analysé à part, son évolution étant particulièrement complexe. 

La seconde partie porte sur l’émergence des thématiques et des positions caractéristiques de la linguistique cognitive. Seront évoqués en particulier : la notion de métaphore conceptuelle, la résurgence d’idées localistes, les questions liées à la théorie du prototype et à la catégorisation, les constructions, et, pour finir, le concept de cadre (frame).

En conclusion, on souligne que la linguiste cognitive américaine doit son unité au fait d’avoir construit autour d’un noyau central empiriste un réseau de thématiques et de positions théoriques interconnectées.

 

10/12, (dans le cadre du nouveau séminaire LÀB, en partenariat avec l'équipe CLIMAS)

MSHA, salle Jean Borde (rez-de-chaussée):

Rachel SUTTON-SPENCE, Université de Bristol - 'Sign Language Poetry - a visual, linguistic art form' -

 

Résumé: 'Sign language poetry is the highest language art form of a Deaf Community, with its own rules and patterns, and showcases the language at its best. It is strongly visual and carefully constructed for maximum impact on the senses.  It sits on the borders of linguistics, gesture studies, performance art, visual art, deaf studies and literary studies and thus can contribute to new ways of thinking in many fields.  However, many people are unaware of the complexity – or even the existence – of this astonishing, rapidly-developing art form.  This presentation will show examples of sign language poetry – in order to explore some of the features that characterise the beautiful, rich, visual-linguistic signed art, including its expression of metaphor.'

 

17/12, MSHA, salle Jean Borde (rez-de-chaussée):

Camille Denizot, ERIAC, Rouen et LASLA (Université de Liège): "Des indéfinis négatifs au pluriel. L’exemple du grec ancien et du latin"

 

Résumé:   Les indéfinis négatifs du grec ancien d’époque classique et du latin sont formés sur le même principe : ils sont le résultat d’une univerbation et d’une grammaticalisation d’un syntagme formé de la négation propositionnelle et du numéral « un », selon une opération sémantique bien attestée dans les langues. Le pronom « personne » ou l’adjectif « aucun » dans ces langues (oudeis en grec, nullus en latin) repose donc sur une expression signifiant « pas même un seul ». Dans ces conditions, il est paradoxal de trouver dans ces deux langues des indéfinis négatifs au pluriel, autant pour des raisons morphologiques (le numéral « un » se retrouve ainsi au pluriel) que pour des raisons sémantiques, puisque la négation de toute la classe désignée par l’indéfini repose sur la négation de la plus petite unité nommable.

Cette présentation se propose un double objectif. Il s’agit tout d’abord d’expliquer ce paradoxe d’indéfinis négatifs au pluriel dans les deux langues à partir d’une étude sur corpus. La situation n’est cependant pas identique dans les deux langues, notamment en ce qui concerne la fréquence des emplois, et une explication de cette dissymétrie sera proposée, en tenant compte du système plus général des indéfinis et de la négation dans chacune des deux langues.

 

28/01: (dans le cadre du nouveau séminaire LÀB, en partenariat avec l'équipe CLIMAS)

MSHA, salle 2 (1er étage)

Dennis Philps, Université de Toulouse Le Mirail, “Phonaesthemes: sound in mind and body ?”

 

Abstract: Phonæsthemes (Firth, 1930) are defined by Bergen (2004) as "frequently recurring sound-meaning pairings that are not clearly contrastive morphemes." They are arguably submorphemic in status, since they appear to correspond to Crystal's (2003) definition of the submorpheme as "a part of a morpheme that has recurrent form and meaning". Phonæsthemes are of interest to the linguist in that they occur, across languages, in words whose internal structure is non-compositional. Furthermore, they pose significant problems for the analysis of meaning, however this term is construed. The study of phonæsthemes has always been controversial, insofar as these segments imply the existence of sound symbolically motivated links between the linguistic and the extralinguistic. In this seminar, which will focus mainly on phonæsthemes in English, I claim that since the notions characterizing phonæsthemic word-classes in this and other languages are mainly bodily in nature, one possible approach to their study is that provided by embodied semantics (e.g. Gallese & Lakoff, 2005). I further claim that phonæsthemes provide evidence that bodily relations (spatial, formal, functional...) have been transcoded somatotopically by the mind into (sub)linguistic relations.

 

 

jeudi 07/02 (15h30-17h30): (dans le cadre du nouveau séminaire LÀB, en partenariat avec l'équipe CLIMAS)

MSHA, salle 2 (1er étage)

Eulalia Leurquin, Université Fédérale du Ceará, Fortaleza, (Brésil), Professeur invitée à Bordeaux 3, Spécialité :  Linguistique Appliquée, pragmatique, didactique des langues, didactique du portugais langue étrangère

 «  L'espace de la communication dans les manuels de portugais langue maternelle et portugais langue étrangère »

Résumé: Les manuels  occupent une place privilégiée en classe de langue. Ce sont leurs auteurs qui définissent l´agir professoral et qui dessinent les conceptions autour de cet agir.  Dans cette conférence, je présenterai les résultats de deux recherches que j'ai dirigées. (PEIXOTO, 2010. GONDIM 2012). La première s'inscrit dans un contexte d'enseignement du portugais langue maternelle (niveau primaire dans une classe de jeunes et d´ adultes). La seconde concerne l´enseignement du portugais langue étrangère dans une classe de jeunes. Les recherches ont été réalisées dans le cadre du Programa de Pós graduação em Linguistica de l´Université Fédérale du Ceará, niveau  Mestrado. Deux points très importants émergent dans les deux contextes:
- les auteurs du manuel utilisé exercent un réel pouvoir sur le professeur dans la mesure où l'enseignant se hasarde rarement à questionner les activités proposées;
- en dépit de l'existence du Programa Nacional do Livro Didático et malgré le matériel produit par l´équipe de l´Éducation Nationale du Brésil, les professeurs de langue sont loin de disposer de manuels de portugais langue maternelle cohérents.

 

25/02 MSHA, salle 2 (1er étage)

Graziella Couasnon, CLLE-ERSSAB "De l'influence de la syllabe finale dans la coordination par « et » de deux prénoms en français"

 

Résumé: Cette présentation se propose de décrire les facteurs qui influent l'apparition en première ou seconde position de prénoms dans la structure ''N1 et N2'', et ce hors contexte syntaxique et sémantique. Au-delà de quelques facteurs non-phonologiques tel la proximité personnelle du locuteur par rapport à la personne désignée par le prénom, nous nous attacherons à isoler des facteurs (potentiellement) phonologiques dont notamment l'influence du type de syllabe finale dans la sélection d'un ordre coordonné.

 

jeudi 14/03 (15h30-17h30): (dans le cadre du nouveau séminaire LÀB, en partenariat avec l'équipe CLIMAS)

MSHA Salle Jean Borde

Gilles Col, Université de Poitiers, Forell / Lattice (CNRS-ENS): "Instruction de construction du sens et évocation de l'avenir en anglais"
 
Résumé:

L’observation des « marqueurs de futur » en anglais fait apparaître que l’expression de l’avenir est certes une question de repérage par rapport à des moments (en continuité avec un moment repère ou non), mais aussi une question de représentation (« rendre présent ») d’événements à venir. On peut effectivement considérer que chacun de ces marqueurs, ou simplement ces « unités », donne une information sur l’état d’élaboration de l’événement à venir, ses « contours » en quelque sorte, et pas seulement sur sa relation avec un repère temporel. Cette information est en fait contenue dans l’instruction que donne cette unité lorqu’elle est perçue dans le flux du discours. Cette instruction étant générale, c’est dans l’interaction dynamique avec le co-texte que se spécifie le sens prospectif. Une unité comme « will », « be going to » ou « be+Ving » par exemple donne finalement à voir sur la scène verbale un procès envisagé avec un profil particulier, dans une fenêtre temporelle plus ou moins ancrée dans cette scène.

 

Références:

Col, G., B. Victorri. 2007. « Comment formaliser en linguistique cognitive ? Opération de fenêtrage et calcul du sens temporel. ». CORELA, numéro thématique « Cognition, Discours, Contextes » dirigé par G. Achard-Bayle et M.-A. Paveau.

http://corela.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=1504

Col, G., 2008. « Windowing the future. The cognitive operation of windowing in the study of future time evocation », Du fait grammatical au fait cognitif. From Gram to Mind : Grammar as Cognition, J.-R. Lapaire, G. Desagulier, et J.-B. Guignard (eds), Bordeaux, Presses Universitaires, 323-341.

Col, G. 2010. « Des relations fonctionnelles des unités linguistiques aux relations instructionnelles », CORELA, numéro thématique « Espace, préposition, cognition - Hommage à Claude Vandeloise », sous la responsabilité de G. Col et C. Collin.

http://corela.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=859

Col, G., J. Aptekman, S. Girault et T. Poibeau 2011. « Gestalt Compositionality and Instruction-Based Meaning Construction », Cognitive Processing. Vol. 13, issue 2, pages 151-170.

 

25/03: MSHA Salle Jean Borde, Anna Orlandini, Université de Toulouse Le Mirail:

Le futur dans les langues anciennes : temps, aspect, modalité ?

 

Résumé:

Il n’est pas facile de définir les traits spécifiques qui caractérisent l’emploi du futur dans les langues qui le possèdent. On essaiera de le faire en ce qui concerne les langues anciennes, notamment le latin et le grec, où ce temps se présente comme étroitement lié au regard du locuteur, pour l’expression d’un jugement de « probabilité » (à l’indicatif) ou, au contraire, par une volonté d’éloignement, de « non engagement » (dans l’impératif), et lié aux modalités (intention, volonté, destin, etc.) dans le participe.

Le futur est un véritable opérateur TAM (temps-aspect-modalités) et nous montrerons que cette définition s’adapte tout particulièrement aux langues anciennes.

Une caractéristique semble universelle : le futur est non vérifiable du point de vue véri-conditionnel, il exprime une prédication ouverte vers des mondes possibles, mais envisagée d’une manière différente selon les modes auxquels ce temps est associé, qui sont tout à fait significatifs pour reconnaître les nuances sémantiques véhiculées. De cette manière, la gamme des valeurs que le futur peut revêtir est très vaste : elle s’étend d’une réalisation jugée comme probable ou presque certaine, à l’indicatif, elle véhicule une nuance de possibilité dans les emplois potentiels, jusqu’à exprimer la valeur d’éloi­gnement, et parfois d’atténuation dans certains emplois du futur II et au mode impératif.

En outre, on peut remarquer que d’un point de vue morphologique, en latin, le futur partage des formes avec le subjonctif, en accord avec la relation stricte entre le subjonctif et le futur que la grammaire comparée montre dans plusieurs langues. Toutefois, en latin, cette coïncidence morphologique se présente d’une manière inversée dans le futur du présent (Ier) par rapport au futur du passé (IInd). Notamment, au futur du présent (Ier) des verbes primaires (3ème et 4ème conjugaison), la coïncidence morphologique avec le subjonctif n’affecte que la Ière personne (ex. dicam, audiam), tandis qu’au futur du passé, la coïncidence exclut la Ière personne (ex. fecero ~ fecerim). Le rôle du locuteur semblerait y être mis en cause d’une manière différente dans le futur du passé et dans le futur simple.

En ce qui concerne les valeurs modales, rappelons que le futur indicatif, mais surtout le participe futur, sont polysémiques entre l’expression de l’imminence, l’intention (la « modalité boulique »), la prédestination (la «modalité aléthique »), la simple destination, le futur rhétorique d’indignation (la modalisation exclamative), etc.

De la même manière, l’impératif IInd, ainsi-nommé impératif futur, n’exprime qu’un éloignement de l’action, dont la réalisation n’est pas demandée dans l’immédiat, de même que la vérification de son exécution de la part du locuteur. Ce mode au futur se prête ainsi à des fonctions pragmatiques très différentes entre elles, d’une part, exprimer l’injonction dans les textes de loi et, de l’autre, véhiculer une nuance d’atténuation avec, souvent, des effets de politesse.

 

 

29/04: (dans le cadre du nouveau séminaire LÀB, en partenariat avec l'équipe CLIMAS)

MSHA Salle Jean Borde

Pierre Frath, Université de Reims Champagne-Ardenne,"Vers une conception plus anthropologique de la langue"

 

Résumé: Le 20e siècle a été riche en théories linguistiques diverses et variées, mais on peut les regrouper en deux grandes catégories, celles issues du structuralisme, qui ont étudié la langue en tant que système de signes, et celles qui l’ont étudiée en tant que production du cerveau de l’individu (les diverses théories cognitivistes). Or les Médiévaux, par l’intermédiaire de Boèce, avaient hérité d’Aristote l’idée d’une nature triadique du sens, composé de la parole (vox), des idées (conceptus) et des choses dont on parle (res).

Le structuralisme s’est principalement penché sur la vox en s’appuyant sur le conceptus (le signifiant et le signifié de Saussure), et le cognitivisme principalement sur le conceptus, considéré comme à l’origine de la vox (par exemple la lingua mentalis), avec quelques incursions dans la res avec la pragmatique. Les deux ont dans l’ensemble ignoré le troisième pôle, celui de la référence, les structuralistes explicitement et provisoirement (les liens de la langue avec le monde sont reconnus, mais pas considérés comme prioritaires ni par Saussure, ni par Bloomfield), les cognitivistes par assimilation du réel au concept (nous n’aurions accès au réel que par l’intermédiaire du concept). Il en est résulté une conception de la langue comme activité essentiellement individuelle, avec des contraintes génétiques et ontologiques fortes pour expliquer notre intercompréhension et l’adéquation du discours au réel (les universaux, les primitives, la grammaire universelle, les règles syntaxiques innées, l’universalité de la logique, etc.).

Je développerai une conception plus anthropologique de la langue inspirée de Ludwig Wittgenstein et du philosophe et anthropologue François Flahault, selon laquelle la langue commune est première et la parole individuelle seconde. Nous ne sommes pas des individualités cartésiennes isolées face aux autres et face au monde. Nous vivons en société dans un monde humanisé et borné par la langue (« les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde », dit Wittgenstein). La langue nous indique ce qui existe pour nous (et non pour moi seul), et elle nous permet en retour un discours sur notre expérience du réel et des autres, généralement conventionnel, mais qui peut, à certaines conditions, être créatif et innovant. Cette vision non-dualiste de la nature humaine intègre la pensée et langue dans son substrat anthropologique et biologique, et permet ainsi la prise en compte du corps dans la théorie linguistique. L’argumentation reposera sur un grand nombre d’exemples linguistiques.

 

06/05: (dans le cadre du nouveau séminaire LÀB, en partenariat avec l'équipe CLIMAS)

MSHA Salle Jean Borde de 14h à 16h

Jean Albrespit, Laboratoire Langues, Littératures et Civilisations de l'Arc Atlantique, Université de Pau et des Pays de l'Adour: " Des verbes de déplacement aux verbes de changement d’état en anglais"

 

Résumé:

 

L’étude présentée portera sur les verbes anglais : come, go, get, turn. Une comparaison sera faite avec les verbes français aller, venir, devenir.

Ces verbes posent une série de problèmes intéressants en raison de leur grande polysémie. Go, par exemple, signifie le déplacement, mais peut aussi prendre le sens de mener, conduire, commencer, essayer, devenir, dire. Ce verbe peut aussi exprimer le futur. Il n’est pas formellement auxiliaire, mais plus qu’un verbe lexical, peut être employé intransitivement ou transitivement. Cette complexité nous conduira à prendre en compte les notions d’invariance et de grammaticalisation pour vérifier dans quelle mesure ces concepts peuvent donner des principes d’explication suffisamment puissants.

Nous reviendrons d’abord sur la place des verbes de mouvement (« motion events ») dans la typologie des langues et plus particulièrement chez Talmy et Slobin (verb-framed languages vs satellite-framed languages) ainsi que les différents classements (manner verbs/result verbs/path verbs). Puis, à partir d’un corpus, nous étudierons les verbes de déplacement come et go, aller et venir et dans un troisième temps les verbes de changement d’état (go, get, turn) et en particulier la grammaticalisation des verbes de déplacement en verbes de changement d’état. Nous examinerons plus particulièrement les cas pour lesquels il y a concurrence entre les différents verbes de changement d’état.

 

Références :

 

Bourdin, Philippe. 2008. “On the grammaticalization of ‘come’ and ‘go’ into markers of textual connectivity”, in M. J. López-Couso and E. Seoane, eds, Rethinking Grammaticalization: New Perspectives, Amsterdam and Philadelphia: John Benjamins, 37-59

 

Slobin, Dan. 2006. “What makes manner of motion salient? Explorations in linguistic typology, discourse, and cognition”? in M. Hickmann & S. Robert (Eds.). Space in languages: Linguistic systems and cognitive categories. Amsterdam/Philadelphia: John Benjamins, 59-81.

 

Talmy, Leonard, 2003: Toward a Cognitive Semantics, MIT Press, Language, Speech, and Communication Series.

 

 

 

Chaque séance consiste en un exposé suivi ou accompagné d'une discussion.

 

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