Analyse du discours

et didactique des/en langues

Problématiques, méthodes, articulations

Colloque international Université Bordeaux Montaigne 12 et 13 mai 2016

Fiche d'inscription
 

PROGRAMME

Date : 12–13 mai 2016

Lieu : université Bordeaux Montaigne

Jeudi 12 mai 2016

Accueil

13 h 30 – 14 h : accueil des participants Conférence plénière 1

  • 14 h –14 h 45 : Chantal Claudel (université Paris 8 – Vincennes–Saint-Denis) : De quelques apports de l’analyse de discours à la didactique du français

  • 14 h 45 – 15 h : discussion Session 1

  • 15 h – 15 h 20 : Nozomi Takahashi (université Bordeaux Montaigne) : Mobilité des étudiants français au Japon : développer les compétences pragmatiques

  • 15 h 20 – 15 h 40 : Argia Olçomendy (université Bordeaux Montaigne) : Le compte rendu d’un texte littéraire : l’exposé oral en basque

  • 15 h 40 – 16 h : discussion Pause

16 h – 16 h 30 : pause Session 2

  • 16 h 30 – 16 h 50 h : Anne Grobet et Ivana Vuksanovic (université de Genève) : Analyse discursive de l’élaboration conceptuelle bilingue dans des disciplines non spéci;quement linguistiques

  • 16 h 50 –17 h 10 : Mariella Causa (université Bordeaux Montaigne) : Discours ordinaires et discours spécialisés : pratiques pédagogiques dans les classes CLIL (Content and Language Integrated Learning)

  • 17 h 10 – 17 h 30 : discussion

Vendredi 13 mai 2016

Conférence plénière 2

  • 9 h – 9 h 45 : Kamila Oulebsir (ENS d’Alger) : Faire de l’analyse du discours dans une classe de langue

  • 9 h 45 – 10 h : discussion Pause

10 h – 10 h 30 : pause Session 3

  • 10h 30 – 10 h 50 : Mariluz Di Tillio Lacruz (École des Ponts ParisTech) : La négociation : analyse du discours professionnel en classe de langue étrangère

  • 10 h 50 – 11 h 10 : Caroline Mraz (université Stendhal – Grenoble) : L’ordre d’opération : analyse d’un genre normé et de ses applications en didactique des langues étrangères

  • 11 h 10 – 11 h 30 : discussion

  • 11 h 30 – 11 h 50 : Chantal Parpette et Sophie Dufour (université Lumière Lyon 2) : Le

    cours magistral : questions d’analyse de discours, questions de didactique

  • 11 h 50 – 12 h 10 : Nawel Kherra (Université Mohamed Lamine Debaghine – Sétif 2, Algérie): La relation de l’analyse du discours et la démarche du FOS: rôle et fonctionnement dans la conception des programmes de formation dans le contexte scienti;que et technique

  • 12 h 10 – 12 h 30 : discussion

    Buffet

12 h 30 – 14 h : buffet

Session 4

  • 14 h –14 h 20 : Élodie Vargas (université Grenoble Alpes) : Analyse de discours, vulgarisation scienti;que et enseignement en langue

  • 14 h 20 - 14 h 40 : Laurence Martin (université Paul-Valéry – Montpellier3) : Nouveau genre discursif multimodal et discours procédural : le cas des tutoriels audiovisuels en formation pour adultes

  • 14 h 40 – 15 h : Florimond Rakotonoelina (université Paris 3 – Sorbonne nouvelle) : Discours et médias : développement d’une compétence pragmatique et d’une culture médiatique par l’analyse des événements médiatiques

  • 15h – 15 h 30 : Discussion Pause

15 h 30 – 16 h : Pause Session 5

  • 16h – 16 h 20 : Mohammed Aguidi (université Mohammed Premier, Maroc) : L’analyse des dialogues de vie quotidienne entre des français natifs comme une stratégie d’acquisition de la compétence sociolinguistique en FLE par des lycéens marocains

  • 16 h 20 – 16 h 40 : Abidrabbo Alnassan (université Lumière – Lyon 2) : Didactique de l’arabe et problématique de la polyglossie. Approche comparative entre l’arabe littéraire et le dialecte syrien en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement de l’arabe langue étrangère

  • 16 h 40 – 17 h : Discussion Table ronde

17 h – 17 h 30 : Table ronde/synthèse Clôture

17 h 30 : clôture du colloque Comité d’organisation

Mariella Causa, professeure en sciences du langage, université Bordeaux Montaigne, UMR 5263 CLLE [ERSSaB]

Florimond Rakotonoelina, maître de conférences en sciences du langage, université Paris 3 – Sorbonne nouvelle, EA 7345 CLESTHIA [CEDISCOR]


APPEL À COMMUNICATION


Analyse du discours et didactique des/en langues : problématiques, méthodes, articulations


Ce colloque international vise à rassembler des chercheurs autour d’un questionnement commun,
celui des articulations possibles entre analyse du discours et didactique des/en langues.

Argumentaire


L’analyse du discours est ici entendue comme l’analyse linguistique de productions langagières
orales ou écrites, regroupées en séries de textes comparables, inscrites dans des conditions de
production similaires. Le point de départ commun à l’ensemble des propositions sera donc de se
doter de corpus homogènes, tels que les conçoit l’analyse du discours, pour aborder des entrées
spéci)ques (grammaticales, lexicales, sémantiques, énonciatives, pragmatiques, textuelles,
rhétoriques, etc.) ou des problématiques particulières (genres discursifs, communautés discursives,
translangagières ou non, événements médiatiques, domaines ordinaires ou spécialisés, comparaisons
de langue/culture, ingénieries linguistiques, communications électroniques, langages au travail,
conversations, etc.) a)n d’observer, de décrire et d’interpréter des con)gurations linguistiques et
discursives propres à ces ensembles de corpus et destinées à devenir des modèles et objets
d’enseignement/apprentissage.
La didactique des langues, telle qu’elle est ici envisagée, fait exclusivement référence aux approches
communicatives, qu’elles visent ou non une perspective actionnelle. De ce point de vue, ce seront les
compétences communicatives langagières recensées par le Cadre européen commun de référence pour les
langues (CECRL) qui serviront de repères pour penser la didactique : compétences linguistiques
(lexicale, sémantique, grammaticale), compétence sociolinguistique et compétences pragmatiques
(discursive, fonctionnelle). Ces compétences seront appréhendées à partir des corpus tels que
l’analyse du discours les conçoit, permettant ainsi de faire converger, d’une part, le concept de
« document authentique » en didactique et, d’autre part, la notion de « circularité » des
con)gurations linguistiques et discursives découlant du regroupement de « documents authentiques »
issus de conditions de production similaires. Ces séries de textes comparables issus de situations
concrètes, re4ets de compétences langagières situées dans des cadres sociaux déterminés, seront
considérées comme des mises en oeuvre du langage à enseigner en fonction des différents niveaux de
compétence.


Si, dans les grandes lignes, les approches communicatives ont mis l’accent sur les notions de besoins
et de situations et, depuis les années 2000 au travers de la perspective actionnelle, sur les notions de
tâches et de projets, force est de constater néanmoins que ces besoins sont encore bien souvent
supposés (« s’inscrire à un club de sport », « exprimer son enthousiasme », etc.) et que les situations
sont encore trop fréquemment imaginées (« chez le docteur », « à la douane », etc.), voire
stéréotypées et souvent décontextualisées ; et il en va de même pour les tâches et projets qui, en
dehors sans doute des situations d’ingénierie de formation dans le cadre de domaines spécialisés, ont
encore du mal à s’intégrer dans les méthodes (manuels) de langue génériques, notamment pour les
niveaux les plus avancés (C1 et C2). À cela s’ajoute le fait que la réalisation de ces tâches et projets
s’avère dif)cilement envisageable lorsque l’enseignement/apprentissage se déroule dans des
contextes éloignés de l’hexagone.


Plus encore, lorsque ces tâches et projets sont de type disciplinaire, la nécessité d’une autre
dimension didactique, une didactique en langues étrangères, fait surface, qui ne considère plus les
langues comme objectif d’un enseignement/apprentissage, mais comme médium d’apprentissages
disciplinaires (au collège, au lycée, à l’université, dans les instituts et écoles supérieures, en milieux
professionnels, etc.), transcendant ainsi les problématiques propres au français sur objectifs
spéci)ques (FOS), au français sur objectifs universitaires (FOU), voire aux langues pour spécialistes
d’autres disciplines (LANSAD), pour embrasser le domaine de l’enseignement/apprentissage en
langues étrangères des disciplines non linguistiques, croisant le domaine des discours disciplinaires et
des discours professionnels.


Ce colloque vise à réexaminer le lien existant :


• entre une analyse du discours qui ne travaille, d’un point de vue méthodologique, qu’avec
des corpus « authentiques » pour en dégager des règles de fonctionnement linguistique et
discursif représentatives des discours empiriques considérés
• et une didactique des langues étrangères et en langues étrangères soucieuse de s’appuyer sur
des échantillons langagiers « authentiques » mais représentatifs, d’une part grâce à l’examen
approfondi des types de situations (hexagonales et hors hexagonales) auxquelles les
apprenants auront affaire, d’autre part grâce à la prise en compte des discours empiriques
produits dans ces situations réelles et des règles de fonctionnement qui les caractérisent.
Questionnements théoriques
Ce colloque sera l’occasion de s’interroger, d’un point de vue théorique et épistémologique, sur les
liens existant entre l’analyse du discours et la didactique. Comment la didactique peut-elle
permettre de penser théoriquement l’analyse du discours ? Comment l’analyse du discours peut-elle
permettre de penser la didactique des/en langues étrangères ? Les enjeux sont ici disciplinaires et
épistémologiques.


Questionnements méthodologiques


Ce colloque sera aussi l’occasion de s’interroger, d’un point de vue méthodologique, sur les manières
dont on peut articuler l’analyse du discours et la didactique des/en langues. Par exemple, comment
constituer des corpus d’analyse du discours qui puissent servir à la didactique des/en langues ?
Comment pourrait-on envisager un enseignement/apprentissage des/en langues dont le point de
départ serait des corpus ? Peut-on dresser des typologies de corpus en fonction des niveaux des
apprenants et des compétences à acquérir ? Doit-on et, le cas échéant, comment mettre en place
des corpus spéci)ques en fonction des compétences à enseigner et des activités socioprofessionnelles
de l’apprenant ? Ou les corpus doivent-ils être envisagés de manière systématique comme la
réunion d’un ensemble de compétences à traiter et non plus d’une seule ? De même, comment
penser spéci)quement les corpus lorsqu’il s’agit de faire porter l’enseignement/apprentissage sur des
compétences langagières dissociées, comme l’envisagent les programmes en intercompréhension
dans le contexte européen ? Les enjeux sont donc ici davantage méthodologiques.
Propositions de communication
L’ensemble des propositions devra être traversé par ces questionnements théoriques et
méthodologiques et chacune d’elle devra se situer dans l’un des axes majeurs suivants,
correspondant aux compétences communicatives langagières : compétences linguistiques (lexique,
sémantique, grammaire) ; compétence sociolinguistique ; compétences pragmatiques (fonctionnelle,
discursive) ; compréhension écrite ou orale ; production écrite ou orale.
Les propositions devront articuler clairement, théoriquement et méthodologiquement, l’analyse du
discours telle qu’elle est ici conçue et la didactique des/en langues, quelle(s) que soit/soient la/les
langue(s) européenne(s) visée(s). Les propositions innovantes et originales seront privilégiées.
Les propositions de communication (résumé d’environ 3 500 caractères, espaces compris) sont à
envoyer avant le 15 janvier 2016 aux adresses suivantes : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et
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Une publication à la suite du colloque est envisagée.


Calendrier
• Date limite de réception des propositions : 15 janvier 2016
• Signi)cation aux communicants : 15 février 2016
Comité d’organisation
• Mariella Causa, professeure en sciences du langage, université Bordeaux Montaigne, UMR
5263 CLLE [ERSSaB]
• Florimond Rakotonoelina, maître de conférences en sciences du langage, université Paris 3 –
Sorbonne nouvelle, EA 7345 CLESTHIA [CEDISCOR]


Frais d’inscription
• Étudiants : gratuité
• Chercheurs et enseignants chercheurs : 30 euros
Les frais d’inscription comprennent les pauses café et les pré-actes du colloque.


Éléments bibliographiques


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